Les enjeux de l’extrémisme et du terrorisme figurent parmi les sujets les plus pressants pour les gouvernements et les sociétés à l’échelle mondiale. Les raisons qui poussent les individus vers l’extrémisme et le terrorisme sont diverses ; cependant, les facteurs économiques et sociaux tels que la pauvreté, le chômage, la marginalisation et l’inégalité sont considérés comme certains des motifs les plus significatifs. Par conséquent, croyant en l’importance du rôle de la sensibilisation politique et de l’éducation dans les think tanks, ainsi qu’à la responsabilité de diffuser la conscience, le Centre Shaf pour les Études Futures et l’Analyse des Conflits en Afrique présente cette série, qui inclut un rapport mensuel sur l’extrémisme et le terrorisme, ainsi que la correction des idées fausses et des idées déformées exportées de l’Occident concernant l’extrémisme et le terrorisme. Cette collection diversifiée de rapports met en lumière divers facteurs et influences liés aux racines du terrorisme et de l’extrémisme.
L’article offre donc un aperçu complet des causes et des motivations qui sous-tendent le terrorisme, de l’impact de la pauvreté et du chômage sur l’inclination vers l’extrémisme et le terrorisme, et clarifie le rôle de l’inégalité et de la marginalisation sociale dans la promotion de l’extrémisme et du terrorisme, sans oublier les stratégies pour faire face à ces problèmes.
Première partie : Causes et Motivations du Terrorisme :
Les causes et motivations derrière la montée du terrorisme international, régional ou local englobent des raisons politiques, historiques, psychologiques, sociales, économiques et personnelles, souvent basées sur des griefs hérités, notamment d’un point de vue religieux. Néanmoins, toutes les motivations et raisons du terrorisme international ne sont pas comprises ; certaines opérations terroristes ne peuvent pas avoir leurs motifs ou causes identifiés en raison de la mort des auteurs ou de l’échec des autorités d’investigation à extraire leurs raisons et motivations suite à un acte terroriste. Ces causes peuvent être résumées comme suit :
Causes et Motivations Politiques : Cela fait référence à l’atteinte d’objectifs politiques par la pression exercée par des opérations terroristes et la mise en œuvre de la violence contre des politiques de discrimination raciale, par exemple. Les membres peuvent vouloir alerter l’opinion publique mondiale sur une question politique, exiger la libération de prisonniers dans un certain pays ou forcer un État à changer une politique particulière concernant une région spécifique, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de ses frontières.
Un exemple illustratif est le terrorisme qui s’est produit le 11 septembre contre les États-Unis, ciblant le Pentagone et les Tours Jumelles à New York. Dans un autre contexte, des États peuvent perpétrer des actes de terrorisme et de violence contre des populations spécifiques pour les contrôler, les forçant à renoncer à leurs terres et à fuir soit vers d’autres zones à l’intérieur de l’État, soit hors de ses frontières. Les opérations terroristes suscitent souvent un débat considérable sur leur légalité, car elles surviennent généralement après que tous les moyens juridiques conventionnels pour des solutions pacifiques ont été fermés. En effet, les hostilités « raciales », « ethniques », « culturelles » et « religieuses » sont des facteurs fondamentaux dans l’escalade du terrorisme mondial. Cette réalité renforce la conviction que le phénomène du terrorisme ne doit pas être pris à la légère si la communauté internationale entend s’attaquer à ses racines. Certains soutiennent que tant que les causes sous-jacentes produisant le terrorisme ne sont pas résolues par des solutions réalistes et étudiées visant à désamorcer la violence, le phénomène persistera et pourrait même empirer.
Cela ne signifie pas que ces analystes négligent les complexités et les nombreux sentiments internationaux entourant le phénomène du terrorisme ; ils reconnaissent cela et s’accordent à dire que trouver une solution ne sera pas toujours facile ou possible, surtout en tenant compte des nombreuses tensions politiques au sein de la communauté internationale, chacune nécessitant une stratégie internationale globale à aborder, ce qui est difficile à réaliser dans le climat international actuel. Une approche réaliste du problème du terrorisme ne devrait pas se limiter à des mesures punitives, mais doit s’étendre à l’identification de ses causes afin de les surmonter efficacement et objectivement.
Motivations et Causes Liées aux Médias :
Les motivations liées aux médias font référence à la mise en lumière des problèmes auprès de l’opinion publique mondiale. Les opérations terroristes visent à présenter leur cause aux médias et aux organisations internationales, attirant l’attention sur les injustices subies et tentant de susciter le soutien d’autres États et groupes pour leurs causes. Étant donné l’importance médiatique des opérations terroristes, certains ont suggéré que le terrorisme repose sur deux éléments principaux : « répandre la peur et la panique » et « publiciser la cause. » Généralement, les objectifs du terrorisme diffèrent de ceux de la guerre conventionnelle : ces derniers visent à occuper des terres, détruire les capacités militaires de l’ennemi, contrôler les ressources des nations et réaliser des objectifs stratégiques à long terme pour toute la région, comme on le voit dans le contrôle militaire américain de l’Afghanistan et de l’Irak ainsi que dans la planification de l’avenir d’autres nations susceptibles d’être envahies s’il n’y a pas de vigilance et de préparation pour contrer de telles opportunités grâce à une habileté politique. Les récentes avancées dans la technologie et les communications ont facilité le succès des terroristes à attirer l’attention du public mondial sur leurs problèmes, créant parfois un certain niveau de sympathie pour eux, malgré les désaccords sur la légitimité de leurs actes. Cela entraîne une pression sur l’État pour qu’il aborde ces questions avec suffisamment de soin et pour qu’il négocie avec les parties concernées.
Motivations et Causes Personnelles :
Celles-ci font référence à la recherche d’objectifs individuels et d’intérêts personnels à travers des actions terroristes. Naturellement, ces motivations personnelles se manifestent sous diverses formes, telles que des actes terroristes comme le détournement d’avions ou la fuite vers un autre pays pour des raisons variées, y compris l’opposition politique au gouvernement et l’incapacité de quitter l’État par des moyens légitimes, ce qui les mène à demander l’asile politique dans l’État où ils atterrissent. Les facteurs moteurs individuels peuvent découler de conditions financières difficiles ou de restrictions imposées par les lois en vigueur sur l’émigration de certains groupes à l’étranger, ou le motif peut simplement être d’échapper à l’exécution d’une décision judiciaire finale ou d’éviter des poursuites policières ou sécuritaires. Parfois, cela pourrait résulter de l’état psychologique du terroriste, d’un effondrement mental ou d’un tourment émotionnel, tout en restant déterminé à trouver une issue à sa situation.
Deuxième partie : L’Impact de la Pauvreté sur la Tendance Vers l’Extrémisme et le Terrorisme
Parmi les facteurs les plus étudiés et ayant un impact sur l’extrémisme et le terrorisme figurent la pauvreté, le chômage, la marginalisation sociale et l’inégalité. Ce qui suit explique comment ces facteurs poussent les individus vers l’extrémisme et le terrorisme :
La Relation Entre la Pauvreté et l’Environnement Surroundant :
La pauvreté peut créer un terreau fertile pour l’extrémisme, car les individus souffrant de pauvreté sont privés de services essentiels et d’opportunités, ce qui entraîne de la frustration et les rend susceptibles d’être recrutés. Il existe trois niveaux principaux pour comprendre les causes du terrorisme, comme discuté dans l’étude de « Krinshaw » :
Motivations Individuelles : Le moteur psychologique pour les individus attirés par des groupes terroristes se concentre sur la frustration personnelle comme cause principale, indiquant que des facteurs psychologiques, tels que les sentiments d’injustice ou le besoin de réalisation de soi, jouent un rôle dans le façonnement de la susceptibilité individuelle à la violence.
Conditions Organisationnelles : Cela explore les structures organisationnelles des groupes terroristes et la façon dont l’organisation du groupe affecte la capacité des individus à exprimer leurs sentiments violents, expliquant comment les organisations fournissent le soutien moral et logistique nécessaire à la réalisation d’actions violentes que les individus pourraient ne pas être en mesure d’entreprendre seuls.
Facteurs Politiques et Sociaux : Ici, l’accent est mis sur le rôle du contexte politique dans la formation du terrorisme, en soulignant que l’absence de justice politique, le manque d’opportunités et l’oppression par les systèmes politiques poussent les groupes à utiliser le terrorisme comme moyen d’atteindre leurs objectifs. On note également que l’existence d’un État politique instable ou répressif augmente la probabilité de l’émergence de groupes extrémistes.
Le Lien Entre Pauvreté et Extrémisme :
La pauvreté engendre des sentiments d’injustice et de désespoir, les individus vivant dans la pauvreté chronique faisant face à un manque d’opportunités qui les rend vulnérables aux groupes extrémistes. Selon l’étude de « Krin et Miller », les groupes terroristes exploitent les pauvres en fournissant des besoins de base, tels que la nourriture et de l’argent, ce qui facilite le processus de recrutement. En Afghanistan, la pauvreté chronique dans les zones rurales illustre comment les talibans ont réussi à exploiter des individus économiquement privés et à les attirer. En Somalie, al-Shabab a capitalisé sur la pauvreté pour recruter des jeunes chômeurs. De plus, des études menées par la Banque Mondiale en Asie du Sud ont indiqué que la pauvreté rampant était un facteur clé derrière la décision d’individus de rejoindre des groupes armés comme les talibans.
Troisième partie : L’Impact du Chômage sur l’Extrémisme et le Terrorisme
Le chômage est un moteur principal de désespoir et de frustration parmi les jeunes, des sentiments qui mènent souvent à l’extrémisme et au terrorisme. La relation peut être comprise à travers les points suivants :
Perte d’Espoir et Frustration : Le chômage représente une crise économique et sociale plaçant les individus, surtout les jeunes, dans un état de frustration et de désespoir, ce qui les pousse parfois à commettre des actes de violence comme forme d’expression de leur mécontentement ou pour tenter de retrouver un espoir perdu.
Perte de Valeur Personnelle : Le chômage amène les individus à se sentir sans valeur dans la société, surtout lorsque les opportunités économiques n’existent pas. Ce sentiment accentue l’isolement psychologique et encourage l’affiliation avec des groupes qui offrent un sentiment d’identité et d’appartenance.
Frustration Accumulée : La frustration découlant de l’incapacité à mener une vie décente ou à soutenir sa famille génère des sentiments de colère et d’agression, rendant les individus susceptibles à l’extrémisme comme moyen d’exprimer cette colère.
Sentiments d’Injustice Sociale : Le chômage amène les individus à se sentir marginalisés et non reconnus dans la société ; cette marginalisation alimente leur désir de rejoindre des groupes qui offrent des identités alternatives ou un sentiment d’appartenance. Lorsque les jeunes connaissent le chômage dans un contexte d’élite limitée contrôlant les ressources et les opportunités, ils développent un sentiment d’injustice sociale, ce qui pousse certains à rechercher vengeance ou à changer leur réalité par des moyens extrémistes.
Exploitation de la Frustration des Indivíduos Chômeurs par les Groupes Terroristes : Les groupes terroristes exploitent la frustration des individus au chômage de diverses manières :
• fournir des emplois ou des salaires attrayants (même s’ils sont fictifs).
• tirer parti des alternatives économiques faibles pour convaincre les jeunes que les rejoindre est leur seule solution.
• promouvoir des slogans et des idéologies qui blâment les gouvernements et les sociétés pour l’état de chômage, exacerbant ainsi les sentiments de colère.
Un rapport de développement des Nations Unies a indiqué que le chômage était le facteur le plus fréquemment mentionné parmi les jeunes qui avaient rejoint des groupes extrémistes en Afrique, où 80% exprimaient leur frustration à cause du manque d’opportunités économiques. Le rapport a mis en relation le chômage à la frustration psychologique, illustrant comment cette frustration pouvait servir de base à l’engagement dans des activités violentes, comme on le voit avec Boko Haram au Nigeria, qui s’est appuyé sur le recrutement de jeunes chômeurs dans les régions du nord, où les taux de chômage ont atteint des niveaux records. De même, en Syrie et en Irak, des organisations comme l’État Islamique (EI) ont offert des incitations financières attrayantes aux jeunes chômeurs, les aidant à recruter un grand nombre de bénévoles en peu de temps.
Perte d’Espoir et “Investir dans le Désespoir” : Le chômage de longue durée entraîne un sentiment d’impuissance quant à l’avenir, un facteur clé incitant les individus à rechercher des solutions radicales. Les groupes extrémistes tirent profit de ce désespoir en offrant aux individus un “nouveau but” et la promesse de se battre pour une cause idéologique censée engendrer une vie meilleure ou une vengeance contre une société qu’ils estiment leur avoir fait du tort. Le chômage pousse les jeunes à se sentir exclus et sans valeur, comme l’a noté une étude de la chercheuse « Pierkowitz » sur l’extrémisme en Afrique, qui a souligné comment la frustration résultant du chômage pouvait s’escalader en agression, facilitant l’engagement dans des actes violents.
Exploitation du Temps Libre : Le chômage signifie non seulement un manque de revenus ; il laisse également les individus, en particulier les jeunes, dans un état de temps mort qui peut être exploité par des groupes extrémistes et terroristes. Le temps libre causé par le chômage constitue un terreau fertile pour accroître les sentiments de frustration et pour rechercher des identités alternatives, et les groupes extrémistes utilisent souvent ce temps d’inactivité pour recruter des individus en promettant des opportunités de travail ou des salaires intéressants, comme on le voit dans des zones comme le Sahel, où des organisations telles que Boko Haram agissent. Une étude des Nations Unies (2017) en Syrie a révélé que le chômage des jeunes était un facteur clé de leur adhésion à l’EI.
Quatrième partie : La Marginalisation Sociale et son Impact sur l’Amplification de l’Extrémisme
La marginalisation sociale est un facteur structurel sapant l’intégration des individus dans leurs communautés, entraînant des sentiments d’exclusion des processus sociaux, politiques et économiques, ce qui peut favoriser la frustration et la colère. Cet état rend les individus plus susceptibles d’adopter des idées extrémistes comme moyen d’exprimer leur mécontentement ou de retrouver leur sens de valeur et d’appartenance. Voici comment :
Marginalisation et Identité Perdue : Des facteurs tels que la pauvreté, le chômage, l’inégalité et la marginalisation sociale augmentent les sentiments d’aliénation et de non-appartenance. Ce sentiment de marginalité fait naître une recherche d’identité alternative qui procure aux individus de la valeur, un but et un sentiment d’appartenance, que les groupes extrémistes exploitent pour recruter des membres. Ceux qui se sentent marginalisés économiquement, socialement ou politiquement sont plus susceptibles de développer des sentiments de haine et d’animosité envers la société.
Politiques Discriminatoires : La marginalisation résultant de politiques raciales ou économiques crée un sentiment de non-appartenance qui fait de l’extrémisme un outil pour revendiquer la dignité ou pour obtenir justice. Des études en France ont montré que la marginalisation des communautés musulmanes dans les banlieues a contribué à l’augmentation des taux d’extrémisme et de terrorisme chez les jeunes.
Cinquième partie : Le Rôle de l’Inégalité dans l’Amplification de l’Extrémisme et du Terrorisme
L’inégalité, qu’elle soit économique, sociale ou politique, est l’une des raisons structurelles les plus marquantes qui contribuent à l’essor de l’extrémisme et du terrorisme. Lorsque des individus ou des groupes estiment souffrir d’injustice ou de discrimination par rapport aux autres, leurs sentiments de privation relative augmentent, créant un environnement fertile pour l’adoption d’idées extrémistes ou pour l’engagement dans des actes terroristes. Cela se clarifie à travers :
Écart de Richesse et Justice Perdue : L’inégalité crée du ressentiment parmi les groupes marginalisés, les poussant à chercher des moyens d’exprimer leur colère, souvent par la violence ou en rejoignant des groupes extrémistes. Selon des recherches réalisées par « Jane Sharp », l’inégalité sape la confiance dans l’État, incitant les individus à chercher des formes alternatives de justice. Des études en Afrique Australe ont montré que l’inégalité économique entre les blancs et les noirs avait contribué à l’émergence de mouvements extrémistes.
Sixième partie : Stratégies de Confrontation
Les stratégies de confrontation les plus marquantes nécessitent une approche globale et durable, détaillée comme suit :
Autonomisation Économique et Développement Local : L’autonomisation économique et le développement local figurent parmi les outils les plus importants pour aborder les facteurs fondamentaux qui poussent les individus vers l’extrémisme, tels que la pauvreté, le chômage, la marginalisation et l’inégalité. Améliorer les conditions économiques des individus les aide à vivre dignement et leur offre des opportunités de participation constructive dans leurs communautés. Cela pourrait impliquer :
• Réduire le chômage et la pauvreté en créant des opportunités d’emploi, en particulier dans des zones marginalisées, ce qui peut limiter les motivations à rejoindre des groupes extrémistes exploitant les besoins économiques des individus.
• Former des travailleurs non qualifiés pour améliorer les opportunités d’emploi et réduire l’inégalité sociale.
• Favoriser un sentiment d’appartenance par le biais de l’autonomisation économique, ce qui atténue l’exclusion sociale, permettant aux individus de développer des liens forts avec leurs communautés et de diminuer l’attrait des idéologies extrémistes.
• Réduire l’inégalité en concentrant les programmes de développement local sur la réduction des écarts économiques en offrant un soutien direct aux groupes appauvris, diminuant ainsi le sentiment d’injustice sociale souvent exploité par les groupes extrémistes pour le recrutement.
• Soutenir les femmes et les jeunes en facilitant les opportunités d’autonomisation économique, réduisant leur vulnérabilité aux appels extrémistes. Par exemple, certains pays africains et asiatiques ont adopté des projets de développement local visant à construire des infrastructures agricoles et industrielles modestes qui ont amélioré les revenus, réduit les taux de chômage et, par la suite, diminué les conflits et l’extrémisme.
Amélioration de la Protection Sociale : Les politiques de protection sociale visent à atténuer les impacts de la pauvreté, du chômage, de la marginalisation et de l’inégalité en fournissant un soutien financier et des services sociaux aux groupes vulnérables. Ces stratégies renforcent la stabilité sociale et empêchent les individus de graviter vers des groupes extrémistes qui tirent parti de la frustration et des besoins économiques. Cela pourrait impliquer :
• Réduire les sentiments d’exclusion sociale par des programmes de bien-être social tels que l’assurance maladie, l’éducation gratuite et un soutien au logement, ce qui contribue à diminuer la perception d’injustice et d’inégalité, réduisant ainsi le mécontentement pouvant pousser les individus à chercher des solutions en dehors du système social, y compris l’extrémisme.
• Améliorer la sécurité économique en fournissant un revenu de base ou des mesures de sécurité économique, minimisant les pressions financières qui affaiblissent la stabilité familiale et les exposent aux idées extrémistes.
• Établir la confiance entre les citoyens et l’État par la mise en œuvre de programmes de protection sociale globaux et équitables qui renforcent la confiance des citoyens dans le gouvernement, réduisant ainsi l’attrait des récits promouvant des échecs systémiques.
Promotion de l’Éducation et de la Citoyenneté : L’éducation et la culture des valeurs de citoyenneté jouent un rôle crucial dans la lutte contre les facteurs conduisant les individus à l’extrémisme, tels que la pauvreté, le chômage et la marginalisation. Améliorer l’éducation renforce les compétences cognitives et professionnelles, ce qui peut aider :
• Accroître les opportunités d’emploi et réduire le chômage : une éducation de qualité ouvre de nouveaux horizons professionnels, atténuant le chômage associé à la pauvreté, un terreau fertile pour les groupes extrémistes.
• Développer la pensée critique : l’éducation améliore la capacité à distinguer entre les informations exactes et fausses, limitant ainsi la susceptibilité à la propagande extrémiste.
• Autonomiser les groupes marginalisés : offrir des opportunités éducatives égales intègre socialement et économiquement les groupes marginalisés, réduisant leurs chances d’être exploités par des organisations extrémistes.
Dans le même temps, les valeurs de citoyenneté contribuent à renforcer le sentiment d’appartenance nationale et à rejeter les idées extrémistes, comme suit :
Appartenance Nationale et Identité : Ancrer les valeurs de citoyenneté à travers les programmes scolaires favorise l’identité nationale et l’appartenance, réduisant l’attraction pour les idées menaçant la stabilité sociétale.
Diffusion de la Tolérance et de la Cohabitation : Les programmes éducatifs axés sur les valeurs de tolérance et de coexistence contribuent à créer des communautés cohésives mieux équipées pour résister à l’extrémisme.
Encouragement de la Responsabilité Sociale : Nourrir les valeurs de citoyenneté rend les individus plus conscients de leurs responsabilités envers leurs communautés, diminuant ainsi leur susceptibilité aux idéologies destructrices.
Partenariats Communautaires : Les partenariats communautaires sont un outil efficace pour s’attaquer aux causes profondes poussant les individus vers l’extrémisme et le terrorisme en coordonnant les efforts entre les gouvernements, les institutions civiles, le secteur privé et les communautés locales. Cela donne lieu à des solutions globales aux problèmes de pauvreté, de chômage, de marginalisation et d’inégalité, renforçant la stabilité sociale grâce à :
• L’autonomisation des groupes marginalisés en soutenant les initiatives communautaires qui offrent des opportunités d’emploi et de formation professionnelle pour les plus vulnérables, impliquant les jeunes et les femmes dans des projets communautaires pour réduire leur sentiment d’exclusion.
• La promotion de la coopération locale et l’encouragement des interactions entre les individus et les institutions locales à travers des projets communs favorisant l’appartenance et réduisant l’isolement social, ainsi que la coopération avec les leaders locaux et religieux pour sensibiliser et diffuser un discours modéré promouvant la tolérance et rejetant la violence.
• Le soutien à l’éducation et aux valeurs positives à travers des partenariats avec des écoles et des universités pour améliorer l’éducation interactive et promouvoir les valeurs de tolérance et de citoyenneté, en offrant des ateliers et des séminaires pour sensibiliser aux dangers de l’extrémisme et cultiver une culture du dialogue.
• L’amélioration des infrastructures locales en collaborant avec le secteur privé pour améliorer les zones sous-servies par la construction de centres de formation, d’installations sportives et de ressources éducatives.
Politiques de Sécurité et de Prévention : Les politiques de sécurité et de prévention jouent un rôle clé dans la lutte contre le phénomène de l’extrémisme et du terrorisme en s’attaquant aux facteurs contribuant à leur émergence, tels que la pauvreté et la marginalisation. Ces politiques peuvent réduire les risques en renforçant la sécurité, en instaurant la confiance entre les communautés et l’État et en ciblant les causes profondes plutôt qu’en s’appuyant uniquement sur des réponses punitives. Cela peut être réalisé par :
• La collecte et l’analyse des renseignements : améliorer les systèmes de renseignement pour détecter et analyser les menaces des groupes terroristes, en se concentrant sur la coopération internationale pour partager des informations sur les réseaux extrémistes.
• Le renforcement de la sécurité communautaire : adopter des stratégies qui impliquent les communautés locales dans l’amélioration de la sécurité, soutenir les efforts de police communautaire et favoriser les relations avec les citoyens dans les zones marginalisées pour instaurer la confiance et minimiser l’attrait des idéologies extrémistes.
• La surveillance des activités numériques : utiliser la technologie pour surveiller et contrer le contenu extrémiste en ligne tout en respectant les droits civils, et développer des campagnes contraires sur les réseaux sociaux pour démanteler les récits promus par les groupes terroristes.
• Réponse rapide à la crise : établir des unités spécialisées pour répondre efficacement aux crises et aux attaques terroristes, minimisant leur impact sur les communautés. La prévention devrait être considérée comme une stratégie à long terme en s’attaquant aux problèmes sous-jacents, tels que le développement de politiques sociales et économiques axées sur la réduction de la pauvreté et du chômage dans les régions marginalisées, et le soutien à l’éducation et à la formation professionnelle pour améliorer les opportunités d’emploi et diminuer les sentiments d’exclusion.
Promotion d’un Discours Modéré : Encourager des initiatives dirigées par la communauté visant à diffuser un discours religieux et politique modéré pour contrer l’extrémisme implique d’impliquer des leaders religieux et des influenceurs d’opinion dans la construction d’une sensibilisation sociétale qui soutient la tolérance et le dialogue. Des efforts collaboratifs entre les secteurs gouvernementaux et les communautés locales peuvent donner lieu à des programmes préventifs englobant l’éducation, la santé mentale et le conseil social, en particulier dans les zones à risque d’extrémisme. Des programmes destinés à réintégrer les anciens extrémistes dans la société par le biais de l’éducation, du soutien psychologique et social sont cruciaux.
Conclusion :
S’attaquer aux facteurs conduisant à l’extrémisme et au terrorisme, principalement les facteurs économiques et sociaux, nécessite des stratégies globales et multifacettes qui améliorent l’éducation et la citoyenneté, autonomisent économiquement les communautés, renforcent la protection sociale, encouragent les partenariats communautaires et mettent en œuvre des politiques de sécurité et de prévention. Tous ces éléments représentent des outils essentiels pour atteindre la sécurité et la stabilité. Les expériences internationales et régionales ont démontré que le succès réside dans la combinaison des mesures de sécurité avec des politiques de développement, garantissant la justice sociale, promouvant le dialogue sociétal et adoptant une approche intégrée impliquant tous les acteurs, des gouvernements aux communautés locales. Cela crée un environnement de confiance et d’inclusion, réduisant ainsi les chances que des individus soient affectés par des idéologies extrémistes. En somme, investir dans l’humanité — que ce soit par l’éducation, la protection ou le développement — demeure le facteur le plus efficace pour construire des sociétés résilientes capables de faire face aux défis intellectuels et sociaux associés à l’extrémisme et au terrorisme.