Introduction
Les nouvelles politiques religieuses de l’état-nation chinois impliquaient des relations avec les traditions religieuses composées d’un mélange complexe de répression, d’ignorance et de coopération. De nombreuses idées et pratiques, identifiées comme «superstitieuses», étaient réprimées, mais d’autres étaient évaluées positivement comme étant appropriées aux besoins et aux idéaux de la Chine moderne. De fait, l’état républicain promouvait et utilisait certaines idées et pratiques religieuses pour développer sa notion de citoyenneté. Ces idées et pratiques constituaient un ensemble de normes qui esquissaient ce que devait être une religion pour s’adapter et se développer dans un contexte moderne.
Du XIème siècle jusqu’au début du XXème, malgré des reculs et des interruptions, le renouveau du confucianisme a marqué la pensée chinoise. De la fin de la dynastie Han à la fin de la dynastie Tang (618-907), le confucianisme, en tant que système moral dominant, a conservé une place centrale dans la culture chinoise.