Depuis son investiture le 20 janvier, le président américain Donald Trump vise à tenir les promesses qu’il a faites aux électeurs durant sa campagne, s’engageant à faire de l’Amérique un pays pour les Américains uniquement. Il s’est engagé à lancer une campagne majeure pour déporter les immigrants, d’une ampleur que les États-Unis n’ont pas connue depuis plus de 50 ans. En effet, il a agi sur ses promesses en émettant une série de décrets exécutifs visant à réduire le flux d’immigrants aux États-Unis, facilitant ainsi les déportations des immigrants clandestins en élargissant le champ d’autorité des agences concernées, y compris le ministère de la Justice et son administration.
Multiples actions
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président Donald Trump a pris de nombreuses mesures pour mettre en œuvre son plan de déportation des immigrants clandestins des États-Unis, qui peuvent être résumées comme suit :
Mettre fin à l’utilisation de l’application CBP One : Dans le cadre de son plan pour faire face à l’augmentation du nombre d’immigrants arrivant aux États-Unis, la nouvelle administration a mis fin à l’application CBP One, qui permettait aux immigrants d’entrer légalement aux États-Unis. Cette mesure a effectivement fermé la porte à ceux qui souhaitent entrer sur le territoire américain, l’administration considérant que l’application constituait un obstacle à une entrée organisée aux États-Unis.
Activation de la Loi sur les ennemis étrangers : Le président Trump devrait activer la loi sur les ennemis étrangers pour soutenir son plan de déportation des immigrants clandestins des États-Unis. En vertu de cette loi, le président est autorisé à détenir et déporter des non-citoyens provenant de pays hostiles afin de protéger la sécurité nationale des États-Unis. Cette loi date de 1798, lorsqu’elle a été promulguée par l’ancien président John Adams.
Élargissement du champ des expulsions accélérées : La nouvelle administration a émis une nouvelle règle visant à élargir les expulsions accélérées pour les immigrants, à l’exception de ceux qui ne peuvent prouver une résidence aux États-Unis de plus de deux ans. Cette décision a suivi de nouveaux plans proposés par le secrétaire par intérim à la sécurité intérieure Benjamin Hoffman, qui visaient à étendre les pouvoirs des agences de la loi sur l’immigration pour les agences du ministère de la Justice, avec un avertissement selon lequel ceux qui ne coopéreraient pas avec les politiques d’immigration du président seraient recherchés et punis.
Arrestation d’immigrants clandestins : Depuis l’investiture de Donald Trump, les autorités américaines ont arrêté environ 1 000 immigrants sans papiers en une seule journée dans le cadre de raids menés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) le premier jour des décrets exécutifs de son administration sur l’immigration. De plus, les agences d’immigration ont collaboré avec les prisons locales à travers les États pour transférer plus de 300 personnes détenues vers la garde fédérale. Ces actions reflètent l’engagement de la nouvelle administration envers ses promesses de campagne visant à rétablir la sécurité aux frontières et à appliquer les lois sur l’immigration.
Déportation des familles d’immigrants clandestins : Dans le cadre du plan de Trump pour déporter les immigrants clandestins des États-Unis, il est prévu que la nouvelle administration déporte des familles d’immigrants sans papiers, y compris les parents d’enfants nés sur le sol américain après le décret exécutif de Trump le premier jour de son mandat, qui visait à mettre fin à la citoyenneté de droit du sol. Il est également attendu que le gouvernement ne reconnaisse plus la citoyenneté pour les enfants nés aux États-Unis de parents sans papiers, tout en interdisant la citoyenneté de droit du sol pour les enfants nés de parents détenteurs de visas de tourisme ou de travail temporaire ou d’étudiant.
Suspension de l’entrée des migrants à la frontière sud : Le président Trump a émis un décret pour suspendre l’entrée des migrants à la frontière sud. En conséquence, il a prévu d’envoyer environ 10 000 troupes à la frontière sud, tandis que le département de la Défense a envoyé environ 1 500 soldats pour sécuriser la frontière américano-mexicaine. Cela a conduit le Mexique à construire de grandes tentes à la frontière américaine et des abris en préparation pour accueillir les migrants étant déportés des États-Unis.
Fin du programme de paroled humanitaire : Trump a décidé de mettre fin au programme de “parole humanitaire” établi par l’ancien président Joe Biden, qui permettait aux migrants de Cuba, du Nicaragua, d’Haïti et du Venezuela d’entrer temporairement aux États-Unis. Ce programme permettait aux migrants de ces quatre pays de voyager directement vers les États-Unis à condition d’avoir des parrains financiers, permettant aux participants de rester pendant deux ans tout en cherchant à obtenir un statut de résident permanent légal.
Établissement d’un accord sur les pays tiers sûrs : L’administration Trump a travaillé avec les autorités salvadoriennes pour élaborer un accord d’asile, qui inclut la déportation de migrants des États-Unis vers ce petit pays. Selon CBS, cet accord sur les pays tiers sûrs permettrait aux fonctionnaires de l’immigration américains de déporter des migrants qui ne sont pas citoyens du Salvador et de refuser leurs demandes d’asile faites aux États-Unis. Ainsi, les migrants seraient tenus de demander l’asile au Salvador, qui serait classé comme un pays tiers sûr.
Fermeture des bureaux d’immigration en Amérique Latine : L’administration Trump a fermé les bureaux de traitement en Amérique Latine qui avaient été créés par l’administration Biden pour fournir aux migrants des options d’immigration légale. Ces bureaux en Colombie, au Costa Rica, en Équateur et au Guatemala permettaient à certains migrants vivant ou traversant ces pays de faire une demande pour des programmes leur permettant d’entrer légalement aux États-Unis. La nouvelle administration a indiqué que les opérations sur ces sites, connus sous le nom de “bureaux d’initiative de mobilité sûre”, avaient été suspendues.
Coopération avec le gouvernement colombien pour accueillir les migrants : Dans le cadre du plan de Trump pour expulser les migrants des États-Unis, le président a envoyé deux avions transportant des migrants colombiens déportés vers la Colombie ; cependant, la Colombie a rejeté ces vols. Cette situation a mis en colère Trump, qui a menacé d’imposer des droits de douane et des sanctions importantes à la Colombie pour son manque de coopération dans les questions d’immigration, mais la Colombie a rapidement accepté les conditions du président, acceptant les vols de déportation pour éviter de se retrouver dans une guerre commerciale avec les États-Unis. Dommages sévères
En conclusion, la déportation des immigrants clandestins réalisée par le président Donald Trump pourrait avoir un impact significatif sur l’économie américaine en raison des perturbations substantielles que les déportations massives peuvent causer dans des secteurs vitaux tels que l’agriculture, les produits pharmaceutiques, la construction et d’autres industries qui dépendent fortement du travail des migrants. De plus, les déportations laisseront probablement des répercussions douloureuses sur l’emploi et l’inflation aux États-Unis.

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